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L'Insomnie

L'insomnie est un problème majeur de santé publique puisque l'on considère que 37% des Français souffrent souvent ou très souvent de troubles du sommeil (enquête SOFRES 1996), et que 19% consultent leur médecin pour ce motif. L'insomnie affecte la vie personnelle : les insomniaques se sentent plus fatigués et plus irritables, leur vie familiale et sociale est perturbée à tout âge. Elle génère des troubles intellectuels, en particulier des troubles de la mémoire et de la concentration. Son intrication avec la dépression est fréquente : elle en est souvent le premier symptôme. Elle peut être aussi la cause d'accident du travail ou de la voie publique en raison des troubles de l'attention qu'elle entraîne dans la journée, parfois aggravée par certains somnifères.

Elle a pour conséquence une perturbation des activités journalières et de la qualité de vie. On sait que l'insomnie a aussi des conséquences économiques importantes puisque les insomniaques perdent en moyenne six jours de travail par mois. Ils sont de plus grands consommateurs de soins, de consultations spécialisées, d'examens complémentaires et d'hospitalisation. Les insomniaques consomment également plus de médicaments et ont une tendance accrue à l'abus d'alcool.

Les causes de l'insomnie sont très variées; les plus fréquentes sont la dépression, l'anxiété, le stress, l'insomnie psychophysiologique, les impatiences des membres inférieurs, le syndrome des mouvements périodiques; plus rarement, l'insomnie peut être la conséquence de troubles organiques tels que l'hyperthyroïdie, un reflux gastro-oesophagien, des douleurs nocturnes (rhumatismes, neuropathies), et des troubles respiratoires associés au sommeil comme apnées du sommeil.

Des facteurs " externes " peuvent être à l'origine de l'insomnie, à commencer par une mauvaise literie, des troubles de voisinage, le bruit, la chaleur...

 

La dépression

Elle se traduit le plus souvent par des éveils en fin de nuit, avec parfois impossibilité de se rendormir. Outre les troubles du sommeil, l'humeur est maussade, il faut se forcer pour faire les choses, y compris les activités que l'on aime habituellement.

L'anxiété

Elle provoque aussi bien des difficultés d'endormissement que des éveils dans la nuit. Elle s'accompagne souvent de signes physiques : transpiration excessive, sensation de boule dans la gorge, sensation vertigineuse, bouche sèche...

Le stress

Certaines situations professionnelles ou familiales génèrent une tension pénible, qui disparaît dès que la personne peut changer de cadre (exemple du sommeil qui s'améliore en vacances pour le stress professionnel).

L'insomnie psychophysiologique

C'est une insomnie qui touche au moins 15% des insomniaques. La personne est très préoccupée par son sommeil. Elle y pense dans la journée, le soir, et redoute d'aller se coucher. La mise au lit s'accompagne souvent de pensées négatives telles que "je ne vais pas dormir", ce qui conduit effectivement à un échec du sommeil. Tout se passe comme si la personne se conditionne négativement par rapport au sommeil.

Les impatiences des membres inférieurs

Ces impatiences gênent l'installation du sommeil en obligeant le candidat au sommeil à se relever et à marcher.

Le syndrome des mouvements périodiques

Une nuit très fractionnée et agitée peut-être évocatrice de certaines pathologies liées au sommeil, comme le syndrome des mouvements périodiques*, qui s'accompagne de flexions répétées du pied sur la jambe, extrêmement irritantes pour le compagnon de lit qui s'étonne et s'agace de ces coups de pieds incessants.